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                 Rear Window est l’un des plus célèbres films d’Alfred Hitchcock. Il met en scène de nombreux thèmes récurrents dans l’œuvre hitchcockienne:

                -L’amour,

                -Le comportement inavoué de chacun,

                -La technique cinématographique liée à la vision seule,

                -L’histoire adapté d’une nouvelle ou inspirée de faits réel.

               Dans cette analyse nous traiterons de ces quatre thèmes afin d’exposer la technique hitchcockienne et les thèmes récurrents qui marquent l’ensemble de son œuvre.

     

    L’amour :

     

    Dans Rear window, il est question d’un amour su, bien réel et consommé. Cependant, il n’est pas accepté de la même façon par les deux personnages concernés. Jeff (James Stewart), lui, aime Lisa, mais ne désire pas l’épouser (comme le voudraient les valeur en vigueur à cette époque) car il trouve Lisa trop parfaite, comme il le fait remarquer lors du repas du 21, et est sûr qu’elle n’est pas taillée pour son monde et sa vie de reporter et que lui n’est pas fait pour le monde de Lisa, fait de mode et de dîners mondains. Celle-ci, en revanche, croit en leur avenir commun. Pour Jeff elle est prête à changer, bien qu’il tente à maintes reprises de l’en dissuader. Elle fait tout pour lui plaire, dépensant des sommes faramineuses en vêtements et repas pour lui. C’est cette part de « parfait » que Jeff rejète tant, ce n’est apparemment pas ce qu’il attend comme preuves. La réticence du photographe à s’engager peut aussi venir du fait qu’il ait juste devant ses yeux (dans la cour) différentes conceptions de l’amour et il apparaît alors normal qu’il ait du mal à prendre cette décision, car il n’a pas devant lui une solution satisfaisante : il y a « cœur esseulé », le pianiste désespéré par la perte de l’amour, la danseuse courtisée mais ne trouvant pas chaussure à son pied, le couple sans enfants reportant son affection sur un pauvre chien, le jeune couple marié qui fait l’amour tout le temps mais c’est tout et enfin le vieux couple dont le mari vient d’assassiner la femme.

    Cependant, Lisa aura l’occasion de trouver grâce aux yeux de Jeff  lorsqu’elle (et Stella) aident celui-ci à prouver la culpabilité de Thornwald. Dans cette mission, elle met sa vie en danger, et Jeffries se sent alors de plus en plus attaché à elle du fait que ce soit lui qui l’ait mise là.

    Lisa en profite donc pour lui suggérer le mariage en passant à son doigt l’alliance de Anna Thornwald et en la montrant à son homme par la fenêtre sachant pertinemment qu’il regarde. A la fin il nous est suggéré que Jeff lui fait finalement confiance mais que elle n’est pas totalement prête à abandonner sa vie non plus.

     

     

    Le comportement inavoué de chacun :

     

    Lors de sa sortie en salle, Mademoiselle Lejeune, critique au London Observer, écrivit à propos de Rear window que c’était un film horrible, et Truffaut en fit d’ailleurs de même la même année. Selon moi, si Mlle Lejeune (et sûrement François Truffaut aussi) qualifia ainsi ce chef-d’œuvre (n’ayons pas peur des mots) c’est tout simplement parce qu’elle s’est sentie « prise la main dans le sac ». En effet, Rear window traite d’un sujet que l’on connaît tous parce que nous y avons tous été confrontés un jour : le voyeurisme. Ou plutôt, dans notre cas, la curiosité. Car au début, c’est par ennui et par simple curiosité naturelle que Jeffries a commencé à regarder par sa fenêtre et à observer la vie qui se déroule tranquillement (ou pas) dans cette petite cour. Mais cette curiosité va être poussée à un voyeurisme criminel lors de la disparition soudaine de Madame Thonwald. Ainsi il va jusqu’à utiliser des jumelles puis un téléobjectif pour assouvir son besoin de vérité ou un besoin tout court…

               Devant cette « curiosité » poussée à l’extrême, chaque fenêtre devient un écran dont Jeff se délecte de l’histoire qu’y s’y déroule et attend impatiemment la suite. Si l’on prend cette image vue non par Jeff ou le spectateur mais par le réalisateur, on peut voir ces fenêtre-écrans comme du cinéma dans le cinéma et donc une sorte d’hommage.

           Hitchcock pousse même le vice au plus haut en rendant le spectateur complice du photographe en lui montrant exactement ce que voit Jeff à travers ses jumelles ou son téléobjectif, nous prouvant ainsi que nous prenons plaisir à regarder le malheur des autres et que nous sommes tous des curieux.

     

     

    La technique cinématographique liée à la vision seule :

     

             Rear window est l’emblème de “l’amour” qu’avait Hitchcock de raconter une histoire par le seul jeu de sa caméra, technique visant à préserver l’essence du cinéma muet qui racontait tout aux yeux et rien aux oreilles contrairement au cinéma parlant friand de dialogues longs et faciles. Cinéma muet qu’Hitchcock affectionnait particulièrement pour y avoir vu naître et sa passion et son premier film (The pleasure garden). Ainsi, au tout début du film, le personnage de Jeffries (ainsi que son histoire) est uniquement raconté par la caméra :

     

                -Vue sur le visage de Jeffries : présentation du héros,

                -Vue sur sa jambe plâtrée : voilà ce qui lui est arrivé,

                -Vue des appareils photo (brisés ou non) : voilà ce qu’il fait dans sa vie,

                -Vue des photos du crash de voitures : comment en est-il arrivé ici, avec cette jambe plâtrée.

     

           Juste après, nous avons droit à une présentation de Lisa de la même manière : on les voit elle et lui en train de s’embrasser, ce n’est donc pas n’importe quelle femme, le scénario n’a pas a expliquer leur relation. En les montrant directement dans cette situation, on met fin à toute question et on lance rapidement et directement le film.

     

              Dans Rear window, Hitchcock utilise aussi une technique qui selon lui représentait « ce que nous connaissons comme la plus pure expression de l’idée cinématographique », qui visait à montrer l’homme immobile regardant par sa fenêtre, ce qu’il voyait, et enfin sa réaction. Cette technique laissait un suspens et le spectateur, au lieu de voir réagir le personnage avant lui, réagissait justement avec le personnage, le rapprochant encore plus du personnage et donc du film en lui même.

     

     

    L’histoire adaptée d’un fait réel ou d’une nouvelle :

     

                  Si Hitchcock et Truffaut se ressemblaient bien sur un point, c’est le fait d’être de grands lecteurs et de faire partager leurs lectures dans leurs films. Ici, il s’agit d’une nouvelle de Cornell Woolrich, qui a été adaptée ou du moins qui a fourni l’intrigue. Quant au meurtre, ce sont deux faits divers britanniques qui ont inspiré le maître du suspens :

                L’un était le cas Patrick Mahon, un homme qui avait tué une femme sur la côte anglaise et qui avait semé les morceaux par la fenêtre du train. Cependant, il ne savait quoi faire de la tête et ainsi, il décida de la brûler, la police ne trouva donc jamais la tête mais Mahon fut arrêté. Cette affaire ressort dans Rear window dans le fait que Thornwald découpe sa femme en morceaux, mais, lui, met la tête avec le reste.

    L’autre est le cas Crippen, Docteur Crippen, qui assassinat sa femme, il la découpa lui aussi en morceaux, et lorsqu’on lui posa des questions, il répondit naturellement « ma femme est partie en voyage ». Mais Crippen avait commis une erreur, il avait gardé les bijoux et les offrit à sa secrétaire. Thornwald commet à peu près la même erreur en gardant les bijoux et notamment l’alliance de sa femme que Grace Kelly ira chercher. Il dit aussi que sa femme est en voyage et a maintes preuves pour le prouver, mais la curiosité de Jeffries l’amènera tout de même vers la prison.

     

     

    Conclusion :

     

    Ces 4 thèmes marquent un plan de l’œuvre d’Hitchcock qui s’applique à la plupart de ses films et notamment à la plupart de ses succès, devenus aujourd’hui cultes. Ainsi, si on se penche par exemple sur Notorious, on verra que ces 4 idées reviennent :

    Bergman fait tout par amour pour Grant, et sont courage lui apportera l’amour de celui-ci au prix d’un mariage dangereux pour elle. C’est ce mariage malsain accepté par amour pour un autre qui est le comportement inavoué de chacun. En effet n’avons nous pas tous un jour fait quelque chose de fou ou de stupide pour une personne que l’on aime ? La technique cinématographique reposant sur la vision seule s’applique différemment mais elle est présente. La caméra fait des effets (mouvements, déformations,…) et la «  plus pure expression du cinéma » repose dans les scènes d’empoisonnement où Bergman comprend les manigances de son mari et de sa belle-mère. Enfin, le fait réel est plutôt basé sur les recherches sur l’énergie atomique. Hitchcock se fit d’ailleurs suivre plusieurs semaines par le FBI pour avoir posé des questions indiscrètes sur ces recherches.

    Ce plan s’applique donc aussi bien à Rear window qu’à Notorious et bien d’autres encore (Psycho, North by Northwest,…).

     


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  • Synopsis:

    Barnabas Collins est un vampire qui 200 ans après avoir été enfermé dans un cercueil revient pour aider sa famille qui a de nombreux problèmes financiers.

     

    Tim Burton n'est plus mes amis, ou du moins, il devient encore plus lourdingue qu'avant, toujours avec ce même univers et ces mêmes acteurs, Elena Bonham Carter et Johnny Depp que l'on retrouve sans surprise, maquillés toujours pareils et toujours aussi fous. Si on rigole pas mal à certains moments, Dark shadows n'en reste pas moins un film facile mais pas teenage pour autant, où le choc des cultures/époques refait surface histoire d'en remettre une couche bien grasse et bien étouffante. Les pitites blagues sont bien simples et ne nous font que sourire devant leur impression de déjà vu (du style "faites atteler les chevaux!"
    "Nous n'en avons pas, nous avons une chevrolet"
    Vous me passerez l'expression, mais gros LOL!)
    Le scénario sert de facilité (exemple avec la scène où la mère découvre que sa fille est un loup-garoux et que la fille dit histoire d'expliquer au spectateur son statut : "Ben quoi je suis un loup-garoux on va pas en faire toute une histoire!") histoire d'expliquer un peu tout ce fouillis de gentils tout blancs et de méchantes qui s'effritent (pour comprendre il vaut mieux voir le film), ainsi que le commencement du début de la fin : Barnabas Collins était un gentil petit garçon dont le papa était très riche (et BAM un cliché in your face) qui est devenu très beau (BAM encore un, on s'y serait pas attendu) et qui a larguer une sorcière qui se venge en le maudissant (Pauvre chou! vous n'en avez pas marre des clichés? Si? Dommage il y en a encore!).Finalement il revient presque 200 ans plus tard pour retrouver sa famille et l'aider parce que la famille est la "plus belle des richesses" comme lui avait son papa très riche quant il était un petit garçon" (courage c'est presque fini), mais même si il y arrive pas c'est grave parce que en cas de pépins les Collins feront "ce qu'ils ont toujours fait, ils feront face!" (c'est bon vous pouvez souffler). On notera cependant l'apparition de Alice Cooper qui vient nous agayer le tout de son originalité, bien qu'il reste dans le ton gothique auquel Burton nous a tant habitués.
    Voilà donc Burton qui fait dans la bonne grosse facilité, respectant le code du film de méchants/gentils avec une explication au début, un truc au milieu pour meubler et un combat, un baiser et une phrase de morale pour finir. Nous n'en sommes plus à "Edward aux mains d'argent" ni à "Bettlejuice", mais juste à "The dark shadows".


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  • Certains acteurs (et actrices bien sur) ont raté leur vocation et se sont retrouvés dans un seul rôle joué presque tout le temps alors qu'ils se révélaient être vraiment doués pour autre chose. Dans cette catégorie on trouve donc principalement Cary Grant ainsi que Catherine Deneuve.

    Catherine Deneuve, s'il nous est agréable de la voir dans des films où elle joue le rôle de la bourgeoise insatisfaite, a en effet quelque peu manqué son coup. En effet, il se révéle depuis quelques années que la "Grande Catherine" est plutôt douée pour jouer la comédie, comme on peut le voir dans Potiche par exemple, mais aussi dans Cyprien ou encore dans une publicité pour Orange. Alors, si Deneuve a obtenue une image classe de blonde froide, peut-être auraite-t-elle du faire quelques comédies entre deux films semblables.

    Cary Grant est comme Catherine Deneuve, fait pour la comédie et le vaudeville comme en démontre "Arsenic et vieilles dentelles" de Frank Capra où il excelle dans le jeu de la comédie avec des airs de poules ou de l'excitation soudaine. Cependant, Cary était beau (comme Deneuve d'ailleurs) et on lui a vite collé une image de beau tombeur qu'il a hélas gardé. Cependant, Hitchcock sauvait cette part de lui en l'alliant au ôté tombeur dans tout ces films car il trouvait que Grant était drôle et le préférait pour des rôles plus décontractés (contrairement à James Stewart qu'il trouvait plus dramatique quoique "monsieur tout le monde")


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  • Alin Chabat à réussit son nouveau film avec brio. Le marsupilami nous fais rire du début à la fin, et allie à cela une touche de mélodrame qui n'est pas des plus malvenues. Un casting imposant tire d'autant plus le marsu vers le haut, ainsi, on retrouve un Lambert Wilson comme on ne l'avait jamais vu dans cette robe à paillette, un Fred (Testot) à la limite du nazisme et un Chabat comme on l'aime, dans un rôle qui pourrait par certains côtés nous rappeler les "Nuls". Monsieur à d'ailleurs écrit le film lui-même, on retrouve ainsi l'humour des "Nuls" (la pub l'oreins ou la devise de la palombie) qu'il est très agréable de retrouver. Les petits comme les grands s'émerveilleront devant un marsupilami ultra mignon, mais à qui il manque hélas les Houba. Au  niveau de cet animal tout est assez bien respecté sauf la couleur des petits (il y en a 2 tout jaune). Il n'y a rien d'autre à ajouter sur la bestiole et son film si ce n'est : "Foncez le voir!"


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  • Etienne Chatiliez nous avez habitué à mieux que cet Oncle Charles. Car l'oncle est tout juste gentillet avec ses gags au second degrès. Tout le monde comprend ainsi, me direz-vous, mais ça ne fait pas tout. L'histoire et un peu plate, montrant le choc des cultures et le choc de la malhonnêteté avec l'honêteté. Mais ce qu'on peut accorder à ce film, en plus de son casting "en vogue", c'est le jeu d'acteur et particulièrement Valèrie Boneton (Fais pas ci fais pas ça) qui est très...expressive. Son talent ne suffira helas pas à rendre l'oncle drôle et inteligent dans la comédie. Charles est gentil mais pas suffisament.


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